Ravagées par une redoutable épidémie dans les années 1860, les vignes françaises sont complètement hors d’usage. L’empire de Napoléon III se demande alors comment faire pour abreuver sa glorieuse armée en vin. La solution est toute simple : se fournir ailleurs. Seulement, il n’est pas évident de trouver une terre viticole capable de produire les dizaines de milliers de litres consommés par les soldats de l’Empire. C’est astucieusement vers le Maroc que les regards français se tournent. Le royaume présente en effet les qualités adéquates pour cette primordiale opération, d’autant que la distance entre les deux pays est raisonnable. Ainsi, les meilleurs viticoles français sont envoyés sur les terres du très pieux royaume chérifien. Difficile alors pour le Maroc bienveillant de refuser une telle assistance. A partir de 1875, la production est lancée et les ceps français se greffent aux vignes marocaines. Le résultat est convainquant et, dès 1880, le raisin «franco-marocain» est envoyé en métropole par, dit-on, bateaux entiers. L’histoire ne dit pas si les soldats ont, du coup, retrouvé de l’ardeur au combat, après la débâcle de 1870 contre la Prusse.
Aucun Résultat
View All Result