Aujourd’hui encore, l’exploit d’ingénierie parait irréalisable. Pourtant, la volonté de relier l’Espagne et le Maroc via un tunnel sous-marin a germé dans l’esprit de certains au milieu du XIXème siècle, déjà. Une idée folle qui a inspiré un ingénieur français : Laurent de Villdemil. Vers 1860, le monde occidental est convaincu que l’avenir du transport mondial passe par le développement du train. Sur terre, les ingénieurs savent désormais comment percer les montagnes et contourner les difficultés. L’Espagne, alors inquiète de l’implantation de la France en Algérie, souhaite frapper un grand coup en Afrique du Nord, après avoir maté le Maroc par les armes en 1860. Dans la foulée, la reine d’Espagne Isabelle II
(1833-1866) considère légitime toute manœuvre effectuée dans le détroit de Gibraltar. Laurent de Villdemil est retenu pour la conception d’un tunnel reliant les deux rives. Mais, à peine les croquis établis, que la rivalité avec l’Angleterre pour le contrôle du détroit refait surface. De plus, l’ingénieur français, endetté, est obligé de déclarer faillite. Son expérience, aussi éphémère soit-elle, reste la première étude sérieuse pour la construction d’un tunnel.
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