La capitale économique du Maroc, telle qu’on la connait aujourd’hui, est indéniablement le fruit de la modernité. Tout dans cette ville évoque la fulgurante émergence d’une ville du XXe siècle. A l’image de celui dit des Habous, même les quartiers présumés anciens sont un artifice urbain orchestré par les colons français. Avant tout cela, le néant. Eh bien détrompez-vous, la terre casablancaise est foulée depuis au moins 600 000 ans. En 2008, une équipe d’archéologue déterre sur un site près de la corniche de Aïn Diab, une mandibule humaine de cet âge. Ce n’est que le début de l’aventure humaine dans ce qui deviendra Casablanca. Mais avant de prendre son nom définitif à connotation espagnole, la ville était connue depuis l’Antiquité sous l’appellation d’Anfa. Bien qu’elle soit mentionnée par les Phéniciens puis par les Romains, sa fondation reste à ce jour un mystère. La cité revient au premier plan au Moyen Age, lorsque les Mérinides en font une place forte (1248-1465) de la côte atlantique. La ville devient un enjeu stratégique au point où les portugais y donnent l’assaut en 1469. Les troupes lusitaniennes l’ont attaqué à l’aide d’au moins 50 vaisseaux de guerre, preuve de l’importance urbaine d’Anfa. C’est d’ailleurs suite à ce saccage que la cité tombe dans l’oubli pendant au moins trois siècles. Il faut attendre 1770 pour que le sultan Mohammed Ben Abdellah redonne sa vie à ce bastion qu’il nomme A Dar El Beïda. Les français enfin, après leur prise de contrôle sur le Maroc en 1912, décident de faire de Casablanca leur eldorado économique et culturel.
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