Comment nos ancêtres se soignaient-ils ? Où et comment les médecins marocains exerçaient-ils ? Zamane jette la lumière sur un pan méconnu de l’histoire du Maroc : celle de la médecine. Entre médecine traditionnelle et moderne, le passé lointain et l’époque contemporaine, cette enquête détaillée vous raconte ce long cheminement depuis l’Antiquité jusqu’au XXème siècle, en passant par le Moyen Âge et la parenthèse coloniale. Longtemps mêlée aux croyances superstitieuses, à la religion, et parfois même à l’espionnage, la médecine marocaine a traversée mille et une épreuves, mutations, avant de gagner son indépendance et de présenter le visage qu’on lui connait aujourd’hui. Une exploration étonnante, multiple, riche en découvertes.
La pratique médicale était alors un mélange complexe de différentes approches. On y retrouvait, en fait, différents types de médecine : la populaire basée sur l’expérience transmise de génération en génération, la prophétique issue des versets coraniques et des hadiths, la soufie imprégnée des bénédictions des mystiques,et la scientifique fondée sur l’étude approfondie du corps humain et de ses fonctions. Les débuts de cette dernière ont été enregistrés au Xème siècle, avec l’apparition de la première école de médecine connue, située dans la ville de Fès. Par la suite, plusieurs écoles de médecine ont vu le jour à Sebta, Marrakech, Tanger et Salé. Malgré leurs divergences politiques et doctrinales, émirs, califes et sultans ont reconnu l’importance de l’enseignement pour promouvoir et développer la médecine, raison pour laquelle ils ont importé des ouvrages médicaux d’Al-Andalus et du Machreq, enrichissant ainsi les bibliothèques des nombreuses institutions qui enseignaient la médecine. Ils ont également encouragé de nombreux médecins d’Al-Andalus à venir enseigner la médecine et travailler dans les Maristans (hôpitaux), et dont la contribution au développement de la médecine marocaine et maghrébine fut très importante.
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