Tout le monde se démène pour retrouver l’Atlantide chez lui. Pour les Italiens, c’est la Sardaigne. Pour les Espagnols, c’est Cadix. Seuls les concernés, les Marocains, continuent à croire que c’était un simple mythe.
Un vieux millionnaire finance un voyage de recherche et confie à l’équipage un manuscrit indiquant la route de l’Atlantide. Le sous-marin, commandé par le capitaine Rourke, atteint son objectif en quelques jours. Le pays continue de survivre, en dépit de la catastrophe, grâce au rayonnement d’un cristal magique. Mais la cité se meurt, et la princesse Kira voit dans l’arrivée des étrangers la possibilité de régénérer son peuple… L’Atlantide existe toujours selon le film «L’Atlantide ou l’empire perdu».
Il s’agit d’un mythe selon les commentateurs du film et des textes, que nous possédons, sur cette île disparue. Mais si l’idée d’une île matérielle peut être discutée, le corps du texte, lui, est on ne peut plus réel. Les rapporteurs de l’histoire de cette île parlent d’un peuple, de ses lois, de son mode de vie, de sa force militaire…
C’est précisément ce peuple qui nous intéresse, celui qui a inspiré la composition supposée du mythe. Toutes les versions du mythe s’accordent sur le nom de ce peuple, celui des Atlantes. Ils le situent, comme ils situent l’île de l’Atlantide à l’Ouest, au-delà des colonnes d’Hercule, dans l’océan Atlantique ; la plus grande des mers, mais la plus redoutable aussi.
Dans les récits, aussi bien historiques que mythologiques, on parle de cette grande étendue d’eau comme un lieu de perte. Les bateaux ou tout autre navigateur ne pouvaient aller au-delà de la grande porte, sans le risque d’être exposés à la maléfique Méduse qui était capable de transformer tout un chacun qui se hasarde à la regarder dans les yeux en une pierre. Or, plusieurs avis situent le lieu où était postée cette bête dangereuse au lieu-dit Cap Beddouza, entre Oualidia et Safi. C’est à ce niveau-là que s’arrêtait la navigation des aventuriers venus de l’est de la Méditerranée ; en l’occurrence les Phéniciens, les Grecs, les Romains…
Par Moulim El Aroussi
Lire la suite de l’article dans Zamane N°156