Retour sur la longue histoire d’une liberté fondamentale, qui aurait pu figurer dans la dernière réforme de la Constitution marocaine, en 2011…
Suite aux effluves du «Printemps arabe» qui ont soufflé depuis janvier 2011, la revendication de la liberté de conscience a gagné le champ public au Maroc. Les travaux préparatoires de la nouvelle Constitution, adoptée en juillet 2011, devaient contenir des dispositions consacrant la liberté de conscience, proposées par des membres de la commission chargée de la rédaction du texte. Le PJD avait exercé des pressions pour qu’une telle disposition ne soit pas adoptée. La Loi fondamentale est restée en retrait sur une revendication de plus en plus persistante, portée par différentes sensibilités politiques, à savoir la liberté de conscience. Si elle consacre les droits des minorités, elle n’en inclut que les minorités politiques, et accessoirement culturelles. Les juifs marocains (ou les Marocains de confession juive, c’est selon la perspective où on se place) demeurent un cas à part, et même si la Constitution a reconnu la dimension hébraïque de l’identité marocaine, le statut des juifs était géré, en tant que communauté, à l’image du vieux système des Millets ottomans.
Par Hassan Aourid
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