Saint Augustin, cet Amazigh, a fait de sa charge un sacerdoce, de l’écriture une voie d’ascension. Il écrivait en progressant et souhaitait progresser en écrivant. La chrétienté, ancienne et d’aujourd’hui, lui est à jamais redevable.
Celui qu’on appelait l’évêque d’Hippone (l’actuelle Annaba), un Amazigh de souche, n’aura pas seulement à révolutionner la chrétienté, complétant l’œuvre de Saint Paul, mais sera l’un des piliers de la cosmogonie de l’Occident. Trois livres fondent, dit-on, la vision du monde de l’Occident, « La République» de Platon, « La cité de Dieu » de Saint Augustin, et enfin « Du Citoyen» de Hobbes. Mais Augustin est aussi un symbole. Les premiers missionnaires chrétiens en Afrique du Nord invoquaient son souvenir pour justifier leur «retour ». Et les Amazighs de tout bord arborent leur fierté d’avoir donné à l’humanité un penseur d’une rare profondeur.
Ce chrétien d’Afrique (c’est-à-dire d’Afrique du Nord), venu à la foi chrétienne sous l’influence de sa mère dévote chrétienne, Monique, aura à parfaire l’édifice chrétien en le dotant des outils conceptuels pour rétorquer à ses détracteurs, en jetant les bases de l’Eglise qui a la charge de gérer la cité de Dieu et de l’homme. Sur le piédestal des pères fondateurs, il vient juste après Saint Paul, fondateur du christianisme.
Par Hassan Aourid
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