L’occupation du Maroc, déguisée en protectorat, ne s’est pas passée sans heurts. Les autorités françaises ont dû avoir recours aux grands moyens pour mater la colère des citoyens.
Quand le traité du Protectorat est signé le 30 mars 1912, c’est la consternation générale à Fès comme dans le reste du pays. Ce traité est considéré comme un « acte de vente » du pays aux chrétiens par un sultan désemparé et les Marocains n’entendaient pas valider cette vente. La puissance « protectrice » avait même cru que « la question marocaine » était finalement réglée. Le ministre français Eugène Regnault, tout fier de son exploit, s’apprêtait à quitter la capitale chérifienne le 17 avril quand le ciel est soudain assombri par un « orage» d’une violence inouïe. Les gens de Fès et une partie de l’armée chérifienne se soulèvent. Pendant trois jours, ils sèmeront le désarroi et la peur dans les rangs de l’occupant. Les historiens de l’époque parleront dans leurs récits des «journées sanglantes de Fès ». Pour les Marocains, c’étaient tout simplement les trois glorieuses de la résistance contre l’occupation.
Par Mohamed El Mansour
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