Iconique, flamboyant et tête brulé, le chanteur algérien résidant en France, Rachid Taha, est décédé à l’âge de 59 ans. Il a succombé à une crise cardiaque, dans son sommeil, à son domicile au cours dans la nuit de mardi 11 à mercredi 12 septembre.
Pionnier du rock alternatif, leader du groupe mythique Carte de séjour, musicien inspiré par le raï et le chaâbi, la funk ou l’électro, les sonorités du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord ou latines, l’artiste s’est aussi illustré par ses coups de gueule et son âme d’écorché vif. Iconoclaste, avec lui tout le monde en prenait pour son grade : ceux qui ont récupéré le combat antiraciste, les médias, et les ignorants de tout bord. Ce qui ne l’a pas empêché de construire des ponts entre les autres et les cultures.
Pour se moquer d’une France assimilationniste et xénophobe, Taha avait repris Douce France, de Charles Trenet. Pour faire découvrir aux plus jeunes les chefs d’œuvre du chaâbi, il a repris Ya Rayah, du grand Dahmane El Harrachi, un tube désormais transgénérationnel, aussi bien en Algérie qu’en France.
Il a également participé, sans être dupe, à la compilation Un, deux, trois soleil, dédié au Raï, avec Cheb Khaled et Faudel, qui a connu un succès fulgurant en France et ailleurs.
En solo, Rachid Taha a sorti dix albums, dont Diwan, en 1998, Tékitoi en 2004, ou encore Zoom, en 2013.
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