Avant de s’adjuger la colonisation du Maroc, la France a dû au préalable écarter de nombreux concurrents européens. Si les convoitises du Royaume Uni et de l’Allemagne sur l’empire chérifien sont connues, il fallait aussi compter sur l’Italie. Bien que n’étant pas une puissance coloniale comparable à ses rivaux européens, le pays, encore divisé, nourrit tout de même des ambitions. Son retentissant échec face à l’empire éthiopien à la fin du XIXème siècle est vécu comme un traumatisme dans la botte. Le pays souhaite rapidement rebondir et montre des intérêts en Afrique du Nord, notamment en Lybie actuelle. Consciente de la situation de son voisin, Paris souhaite trouver un compromis pour garder la main sur la question marocaine. C’est ainsi que les deux pays concluent, dans le plus grand secret, un arrangement dans lequel la France reconnait l’influence italienne sur la Tripolitaine-Cyrénaïque en échange d’un appui tacite de l’Italie concernant les prétentions françaises au Maroc. L’accord est conclu le 10 juillet 1902…
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