Cette date, soumise aux doutes comme toutes celles de cette époque, est un tournant stratégique dans l’histoire du Maroc. Le fondateur de la première dynastie musulmane du pays meurt sans assurer formellement sa succession. Il a pourtant réussi l’exploit de fuir les persécutions dont sont victimes les membres de sa famille de la part des Abbassides en Orient, puis à gouverner une partie du nord du Maroc grâce à un subtil jeu d’alliances ave les tribus amazighes locales. Toutefois, son ascension à l’Ouest de l’Afrique du Nord inquiète. Haroun Arrachid, puissant calife abbasside, au courant de l’activité d’Idriss, complote pour le faire assassiner. Selon Naciri, auteur de l’encyclopédie de l’histoire du Maroc «Al istiqsa» au XIXème siècle, le calife a mandaté Souleiman ibn Jarir, alias Ash-Shamakh, spour cette mission. Ce dernier parvient à gagner la confiance d’Idriss premier en se faisant passer pour l’un de ses partisans. Le premier souverain musulman meurt le 16 juillet 793 dans sa capitale Walili (Volubilis) où il est enterré. Les plans de Haroun sont pourtant mis à mal puisque Kenza, concubine amazighe de Idriss, met au monde un enfant. Il sera reconnu comme fils héritier de Moulay Driss.
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