Il faut donc attendre 1947, soit à moins de dix ans de l’indépendance, pour octroyer aux travailleurs marocains des droits, élémentaires aujourd’hui, mais salvateurs au milieu du XXème siècle. En 1947, cela fait déjà plusieurs années que les autorités du Protectorat sont confrontées à un militantisme social mené par les syndicats, le parti communiste et les nationalistes marocains. Le pays sous occupation a connu dans ce cadre de nombreux mouvements de masse, dont des grèves massives, réclamant des conditions de travail plus dignes. Le 21 juillet 1947, le Résident Général Alphonse Juin, en poste depuis seulement deux mois et soucieux d’apaiser les tensions politiques et sociales, approuve l’émission d’un dahir. Ce texte stipule qu’il est désormais «interdit d’occuper plus de 6 jours par semaine un employé, un ouvrier ou un apprenti. Le repos hebdomadaire doit avoir une durée minimum de 24 heures consécutives et être donné simultanément à tout le personnel. Prévoit une dérogation de plein droit pour certaines catégories d’établissements où le repos par roulement est admis, et des dérogations particulières pour certains travaux soumis à des conditions particulières».
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