Lieu de villégiature privilégié de la bonne société r’batie et casablancaise, Benslimane a une histoire qui vaut le détour.
Située à vingt kilomètres de l’Océan Atlantique, Benslimane est une ville qui se veut verte. Il est vrai qu’il y fait bon vivre. Intimement blottie contre une forêt de chênes et idéalement située à quelques dizaines de kilomètres de Casablanca et de Rabat, la ville possède un certain prestige. Elle attire, pour le week-end, une partie de l’élite des deux capitales. Certains y possèdent des maisons secondaires. Benslimane compte quelque 50.000 habitants. Mais dès que l’on commence à arpenter ses rues et espaces commerciaux, on est frappé par la profonde ruralité qui caractérise sa population. C’est le cas d’ailleurs de beaucoup de ces agglomérations moyennes ou petites des plaines atlantiques nées dans le sillon de la colonisation.
Mais Benslimane a sur ce plan-là une histoire assez particulière. De fait, ce centre urbain a éclos en 1908. Autrement dit, quatre ans avant l’imposition du régime de protectorat français sur le Maroc. Dans quelles conditions est donc apparue la ville de Benslimane?
A ces débuts, il s’agissait d’un simple camp militaire. Officiellement fondé le 23 mai 1908, il est nommé par les Français Camp Boulhaut en hommage à l’officier Paul Boulhaut qui y est tué par les résistants de la région. C’est pour cela qu’il est encore surnommé, par les anciens, la Kachla (caserne).
Par Maâti Monjib
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