Une des pages noires de l’histoire du Maroc est ce long épisode d’asservissement des populations noires ramenées d’Afrique subsaharienne par des négriers avides de gain. Les voix dissonantes étaient bien là, au nom de l’islam, mais bien isolées. Comme celle d’Ahmad Baba Al Timbucti.
Dans notre tradition orale, les mots « noir » et « esclave » sont synonymes, ou presque. Même si tous les esclaves qu’a connus le Maroc n’étaient pas noirs. Il y avait bien des esclaves blancs, parmi lesquels ces fameux circassiens qu’on faisait venir à grands frais du Caucase. L’exemple le plus connu de notre histoire récente est celui de Lalla Rkia, esclave du sultan Moulay Hassan et mère de son fils Moulay Abdelaziz. Mais le nombre de ces esclaves blancs était insignifiant par rapport au total, d’où le télescopage de sens entre couleur et condition juridique et sociale. L’esclavage est sans doute l’institution la plus ancienne du monde. Les grandes religions n’ont rien fait pour l’abolir car il faisait partie de l’ordre naturel des choses. L’islam, plus que les autres religions monothéistes, a essayé de «l’humaniser» en exhortant les fidèles à affranchir leurs esclaves pour expier leurs péchés.
Par Mohamed El Mansour
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L’esclavage ou traite négrière est toujours d’actualité au maroc, en mauritanie, libye etc….
La garde royale marocaine est assurée par les noirs (originaires du sénégle). C’est pour quoi aujourd’hui encore, le maroc a gardé des relations séculaires avec le sénégale en matière d’esclavage. Maroc achète des enfants noirs du Sénégale pour assurer la relève de la garde royale exclusivement nègre.
L’esclavage a chagé de forme, mais pas de visage, les pays dits développés ont toujours leurs esclaves.
Ce n’est pas par hasard qu’on a démantelé les nation africaines, c’est pour mieux acheminer les nègres vers l’Occident négrier, le Maroc ayant une tradition esclavagiste reste un passage obligé pour toute traite négrière en direction de l’Occident.