L’élection du nouveau président de la FIFA se tient ce vendredi sur fond d’un scandale lié à des faits de corruption qui éclaboussent la Direction de l’institution. Le scrutin oppose le prince Ali Ben Hussein de Jordanie au président sortant Joseph Blatter, qui a enchaîné cinq mandats à la tête de la fédération. Retour sur les numéros 1 d’une institution vieille de 111 ans, où les affaires ont fini par reléguer le football au second plan.
Robert Guérin (1876 – 1952) : il est l’homme par qui l’histoire de la FIFA a commencé. Le journaliste français Robert Guérin est celui grâce à qui la Fédération a vu le jour en mai 1904. Le football a occupé une grande partie de sa vie, puisqu’il a été secrétaire de la section football de l’Union française des Sociétés de Sports athlétiques. A Paris, il a réuni les représentants des sept premiers pays membres afin de signer l’acte de fondation de la FIFA et ses premiers statuts. Le 23 mai 1904, il a été conduit à la tête de la FIFA après le Congrès constituant. Il a occupé la présidence pendant deux ans.
Daniel Burley Woolfall (1852 – 1918) : avant d’être élu président de la FIFA en 1096, Daniel Woolfall a été membre du conseil d’administration de la Fédération anglaise de football. Durant son mandat, il a travaillé sur la mise en place des conventions communes sur les règles du jeu. Il s’est attelé à l’uniformisation des normes footballistiques à travers le monde. Les premières lois du jeu, rendues obligatoires sous Woolfall, obéissent strictement au modèle anglais. Par la suite, il a organisé la première grande compétition internationale de football, tenue à l’occasion des Jeux olympiques de 1908 à Londres. Trois premiers pays non européens se sont ajoutés aux membres de la FIFA : l’Afrique du Sud, le Chili et les États-Unis.
Jules Rimet (1873 – 1956) : le Trophée de la Coupe du Monde de la FIFA a été rebaptisé en l’honneur de Jules Rimet en 1946, puisqu’il a été le principal artisan de la création du tournoi en 1930. Le Français a présidé les cinq premières éditions inspirées du succès du Tournoi olympique de Football. La dernière fois qu’il remettra un trophée date de juin 1954, où ce dernier sera décerné à la sélection nationale de l’Allemagne de l’Ouest. La même année, il est devenu le premier Président d’Honneur de la FIFA. Au cours de son mandat, le nombre des pays membres de la Fédération est passé de 20 à 85 membres.
Rodolphe William Seeldrayers (1876 – 1955) : cet Allemand est connu pour avoir contribué à la fondation de la Fédération belge de football. Il a d’abord été un athlète distingué, avant de s’investir dans une carrière de journaliste, puis de dirigeant sportif. Rodolphe Seeldrayers a été membre du Comité international olympique (CIO) et vice-président de la FIFA pendant plus de 25 ans. Par la suite, il a succédé à Jules Rimet après son décès et présidé les célébrations du 50e anniversaire de la FIFA, en 1954.
Arthur Drewry (1891 – 1961) : né au Royaume-Uni, Arthur Drewry a assuré la présidence provisoire de la FIFA pendant six mois, après la mort de Rodolphe Seeldrayers. Il a officiellement été élu président de la fédération en juin 1956. Il a soutenu ardemment Jules Rimet, lorsque celui-ci a pris l’initiative de ramener les fédérations britanniques au sein de la FIFA (1946). Arthur Drewry a occupé les fonctions de président de la Football League et de la Fédération anglaise de football. Lors de son mandat (1956 – 1961), l’organisation de la Coupe du Monde en Suède (1958) a été positivement remarquée.
Stanley Rous (1895 – 1986) : avant d’être élu à la présidence de la FIFA en 1961, Stanley Rous a longtemps été actif dans le domaine du football, notamment en étant arbitre de premier rang. Il a dirigé plus de 36 rencontres internationales. Il a participé au remaniement des Lois du Jeu en 1938, alors qu’il était secrétaire de la Fédération anglaise de football. Le mandat de Rous a été marqué par les premières retransmissions télévisées de la Coupe du Monde, durant les phases finales tenues au Mexique en 1970.
João Havelange (1916) : le Brésilien João Havelange a présidé la FIFA pendant 24 ans. Cette période-là a été marquée par de grands changements au niveau de la Coupe du Monde. Sous le mandat de cet ancien nageur et joueur olympique de water-polo, le nombre de pays participants au tournoi a doublé pour évoluer de 16 à 32. Il revient à Havelange d’avoir universalisé le football avec succès, à travers les programmes de développement initiés durant sa présidence. João Havelange a contribué à la création de nouvelles compétitions de la FIFA, dont les Championnats du monde U-17 et U-20, ou encore la Coupe des Confédérations. Au début des années 1990, il a réussi à intégrer la Coupe du Monde Féminine de la FIFA aux grands rendez-vous footballistiques. João Havelange est Président d’Honneur de la fédération depuis juin 1998.
Joseph Blatter (1936) : Le président sortant de la FIFA a débuté dans le domaine du football en tant que joueur amateur. En 1956, il a adhéré à l’Association des journalistes sportifs suisses. Par ailleurs, il a commencé sa carrière professionnelle après des études commerciales en tant que directeur des relations publiques. Il a participé à l’organisation des Jeux olympiques de Münich (1972) puis de Montréal (1976), dans le domaine du chronométrage, en lien avec le poste qu’il a occupé dans une marque d’horlogerie. Il a été recommandé à João Havelange durant cette époque, puis est devenu directeur des programmes de développement de la FIFA en 1975. Il a été désigné secrétaire général de la fédération en 1981. Depuis sa succession à Havelange en 1998, ses mandats sont entachés d’affaires de corruption, dénoncées depuis 1999 par les médias.
Bonsoir un grand bravo pour les éléments soulevés par votre sujet. Laissez-nous vous exposer les différents axes de campagne de Jean-Louis SCHUK, candidat aux législatives de 2017 en région Rhône-Alpes, via un groupe de réflexions politiques. Merci, l’équipe communication de Jean-Louis SCHUK.