En 1922, le faqih Sayeh fait partie de la délégation qui se rend dans la capitale française pour le lancement des travaux de la Grande Mosquée. Un voyage qui l’enthousiasme au plus haut point et qu’il raconte dans Une semaine à Paris.
Mohamed Ben Abdesselam Sayeh est né dans une famille d’origine andalouse, le 15 octobre 1891. Il fait des études traditionnelles poussées. Celles-ci embrassent tout le champ scolaire classique : grammaire, exégèse coranique, jurisprudence, littérature arabe. Il s’intéresse également aux sciences modernes comme la géographie et les mathématiques. Il apprend la langue française et devient à 18 ans l’un des rares professeurs marocains au collège Moulay Youssef à Rabat. Il y est enseigne aux cotés des Européens et des Syro-libanais. Il intègre ensuite la justice chérifienne et devient assez rapidement juge à la cour d’appel. Il est l’auteur d’ouvrages pédagogiques et historiques dont la rihla intitulée Ousboue fi Baris1922 (Une Semaine à Paris 1922), objet du présent article.
Sayeh est nommé par le sultan Moulay Youssef Ben Hassan (1912-1927) comme membre d’une délégation marocaine qui doit se déplacer en France et qui comprend également Mohammed El Haouari, ancien caïd de la zone de Tanger. La délégation séjourne à Paris pendant une semaine au début de 1922. Elle participe aux préparatifs religieux et à la cérémonie officielle en vue de lancer le chantier de construction de la Grande Mosquée de Paris. L’auteur de la rihla précise que la France veut, en élevant cet édifice religieux au coeur de la capitale française, rendre hommage aux Africains musulmans qui ont participé à sa défense lors de la Grande guerre.
Par Tayeb Biad
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