«Le 3 juin 1970, j’étais invité à la RTM avec Larbi Ben M’Barek, Abdelhafid Kadiri et l’Allemand Schuster. Quand Hassan II téléphone…».
Même si on ne peut résumer le Mondial 1970, première phase finale à accueillir un pays africain qualifié (en l’occurrence le Maroc), au simple match Allemagne-Maroc, cette rencontre était assez énorme pour envahir la mémoire tout entière. L’Allemagne avait déjà été championne du monde en 1954 alors qu’elle se relevait tout juste des terribles traumatismes de la Deuxième guerre mondiale (1939-1945). Il faut le faire. Les Allemands l’ont fait, mais aidés par une FIFA déjà très «interventionniste», alors qu’en 1966 avec un Beckenbauer tout juste âgé de 21 ans, l’Allemagne jouera la finale, en Angleterre, d’un Mondial cousu main par l’Anglais Stanley Rous, président de la FIFA. Mais cela est une autre histoire. Revenons au Maroc, le Maroc de feux Houmane, Bamous et Allal, mais aussi de Maaroufi, Fadili, Saïd et Ghazouani, de parfaits inconnus sur le plan mondial, anonymes dans leur amateurisme, alors que les pays européens et sud-américains se partageaient le monde du ballon sans y tolérer ni Africains, ni Asiatiques.
Par Najib Salmi
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