Le dossier que vous avez entre les mains comprend un ensemble diversifié d’articles. Il s’efforce de couvrir la période s’étendant de l’époque précoloniale au Maroc indépendant. Composé d’articles d’analyse comme celui qui traite de la mutation du caïd, omnipotent d’antan, en un simple agent d’autorité, aujourd’hui, et de portraits comme celui qui croque ce véritable faiseur de rois qu’était Elmadani El Glaoui (le grand frère de Thami) ou du grand guerrier Berbouchi qui a tant fasciné les colons. Des caïds du nord comme du sud y trouvent place. Ce dossier s’applique à allier plaisir de lecture et effort d’information.
Le caïd était le représentant territorial du sultan du Maroc et le pilier fondamental de son Makhzen. Durant des siècles, il faisait, partout dans le pays, la pluie et le beau temps, notamment en milieu rural, c’est-à-dire sur la majeure partie du Maroc. Il prélevait l’impôt, assurait la sécurité, mobilisait les hommes et les chevaux en temps de guerre. Il devait aussi s’efforcer, se démener même, car ce n’était jamais chose facile de réunir les ressources économiques nécessaires pour les harka (internes) du sultan ou le jihad contre les puissances qui occupent des localités ou des points de la côte marocaine.Le choix du caïd pouvait parfois être imposé par la tribu ou fédération de tribus au Makhzen central. Et cela est vrai surtout dans le pays de tradition Siba et les zones les plus éloignées des grandes villes, comme Fès et Marrakech.
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