Il y a 23 ans jour pour jour, Abderrahim Bouabid disparaissait. Connu pour être un des fondateurs de l’Union Socialiste des Forces Populaires, il en devient secrétaire général en 1975.
En commémoration du 23e anniversaire de la disparition du leader historique de la gauche marocaine (8 janvier 1992), Abderrahim Bouabid, la Fondation Abderrahim Bouabid (FAB) tiendra demain à Rabat une recontre-débat sous le thème « les motivations du vote pour les élections ». L’événement sera marqué par la lecture d’un témoignage par Ali Bouabid, fils du défunt et président de la FAB.
Abderrahim Bouabid est resté dans les mémoires comme une grande figure du nationalisme marocain. Natif de Salé en 1922, Abderrahim Bouabid intègre l’action politique dès son jeune âge. Il fait ses premières armes au sein du mouvement national puis au Parti de l’Istiqlal. Il est d’ailleurs le plus jeune signataire de la Charte de l’indépendance en 1944. Après une courte carrière d’instituteur, une incarcération pour ses activités de résistant, puis une remise en liberté, il obtient une licence en droit et suit son cursus à l’Institut d’Études politiques à Paris. De retour au Maroc, il devient avocat au barreau de Rabat. Après le décès de Mohammed V en 1961, Abderrahim Bouabid fait déjà partie du secrétariat de l’UNFP. Il devient l’un des principaux opposants au régime de Hassan II. Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique en 1963, le militant revient sur le boycott du vote de la constitution quatre mois plus tôt : « ce régime qui prétend, dans la Constitution qu’il s’est donnée, interdire le parti unique est en réalité en train d’essayer d’installer son parti unique, c’est-à-dire le parti de l’administration, de la police, etc. Il y arrivera ou il n’y arrivera pas. Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que, s’il y arrivait, ce serait le début d’un véritable régime fasciste ».
Ci-après le lien vers un documentaire produit par la FAB, retraçant le parcours politique de Abderrahim Bouabid