L’éternelle militante, grande figure dans la lutte pour la reconnaissance des disparitions forcées, s’est éteinte dimanche 30 octobre. Khadija Chaou a rendu l’âme le lendemain du 44ème anniversaire de la disparition de son fils, le syndicaliste marocain Houcine El Manouzi, enlevé à Tunis un 29 octobre 1972. Annuellement éclipsée par la commémoration d’une autre célèbre disparition, celle de Mehdi Ben Barka, la lutte pour la recherche de la vérité menée par cette mère courage mérite pourtant le plus grand respect. Depuis 44 ans, l’Hajja Khadija n’a eu de cesse de mobiliser et rassembler dans le but de faire reconnaître à l’Etat sa responsabilité dans la disparition de milliers de citoyens marocains au cours de la seconde moitié du XXe siècle. En l’absence d’épilogue concernant le destin de son fils, Khadija Chaou a mené sa propre enquête tout en refusant l’indemnité proposée par l’Instance Equité et Réconciliation. Aujourd’hui, l’ensemble de la famille El Manouzi poursuit la lutte à la recherche d’une vérité, que la militante a toujours cherché à faire éclater.
Aucun Résultat
View All Result