Niché entre les célèbres jardins Majorelle et le musée Yves Saint-Laurent, un autre lieu méconnu témoigne de la vie et de l’œuvre de Jacques Majorelle. Longtemps resté à l’abri des regards indiscrets, cet espace devrait bientôt s’ouvrir aux visiteurs pour leur exposer la mémoire du génial artiste de Marrakech…
Non, vous n’avez pas (encore) vu l’entièreté de l’écrin marrakchi imaginé par Jacques Majorelle. En revanche, vous avez peut être visité les Jardins Majorelle, propriété de la Fondation du même nom. Et si vous longez le mur de ce lieu, parmi les plus courus des touristes, en direction du musée Yves-Saint Laurent, une petite porte en bois d’inspiration mauresque ne retiendra sûrement pas votre attention. D’abord parce qu’elle est moins opulente que les autres du domaine, mais elle est, de surcroit, éclipsée par un bougainvillier qui s’avachit langoureusement sur sa devanture. C’est pourtant la porte d’entrée d’un paradis, longtemps privé, et qui incarne peut-être aujourd’hui le lieu le plus authentique de l’ère Majorelle. Cette petite parcelle de seulement 1500 mètres carrés n’est qu’un morceau du domaine acheté et investi par Jacques Majorelle dès le début des années 1920. Zamane a eu accès à ce lieu privé mais pourtant si familier pour ceux qui ont visité les Jardins ouverts au public.
Nous sommes accueillis par Aude Pidancet, fille de Michel Hamann Pidancet, lui-même petit-fils de Maïté Majorelle, seconde épouse du l’orientaliste de Marrakech. Une descendance par alliance, mais qui revendique l’héritage direct de Jacques Majorelle : «Mon grand-père était une référence pour moi et je suis toujours profondément rattaché à lui et à sa mémoire», nous confie Michel Hamann Pidancet, joint par téléphone.
Par Sami Lakmahri
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