La 24ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde s’est clôturée dans la nuit du 25 juin dernier dans la ville d’Essaouira. Le retour de l’un des festivals les plus emblématiques du Maroc a été marqué par d’intenses émotions musicales et des débats de haute volée autour de la question de l’identité.
Au petit matin du dimanche 25 juin, bien après le concert de clôture du groupe Gnawa Diffusion, les festivaliers déambulent encore dans les rues toujours bondées d’Essaouira. Si la 24ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde s’achève, les plus téméraires des quelques 300.000 visiteurs ne se lassent pas de continuer la fête. Une scène qui vient confirmer que cette édition 2023 est un franc succès, au moment où cet évènement majeur de l’agenda culturel marocain renoue avec une organisation plus traditionnelle. Car depuis l’apparition de la pandémie de Covid, le festival a été, au pire annulé, et au mieux (édition 2022) allégé. Le rendez-vous de cette année retrouve donc ses racines et la ville qui l’a vu naître, grandir et s’épanouir. En outre, cette édition a été l’occasion pour les maâlems gnaouis de faire honneur au récent statut de patrimoine mondial de l’humanité, accordée par l’UNESCO en décembre 2019.
Tant de raisons de se retrouver sur les scènes multiples installées dans la médina et la plage de la cité atlantique. Une fusion d’un public cosmopolite, doublée de celle d’artistes venus des quatre coins du monde pour célébrer «tagnaouite», berceau de grands courants musicaux dont le blues. C’est dans cet esprit d’ouverture que le tandem composé du maâlem Abdesslam Alikane et du musicien Karim Ziad, a concocté la programmation de cette édition
Par Sami Lakmahri, envoyé spécial à Essaouira
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