Le 22 octobre 1956, les services secrets français procèdent à l’enlèvement dans les airs des principaux dirigeants du FLN algérien. La complicité des plus hautes autorités marocaines a longtemps été soupçonnée.
Nous sommes au tout début de l’automne 1956. Les premiers rayons d’un soleil cuivré annoncent une journée de fournaise au Caire. C’est tout à fait habituel en cette période de l’année. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est cette tension extrême mêlée à une angoisse frémissante qui règne au sein des cercles dirigeants cairotes. Trois mois plus tôt, Nasser a annoncé la nationalisation du Canal de Suez. Cette décision porte un coup dur aux intérêts économiques de deux puissances : le Royaume-Uni et la France. Elle peut également confirmer – si elle reste impunie – leur déclin sur le plan international, au bénéfice des deux nouveaux géants du monde, les Etats-Unis et l’URSS.
La mise en garde de Nasser
Ahmed Ben Bella, le chef du FLN, est au Caire. Il entre en contact avec Abdelhakim Amer, qui tient lieu de numéro 2 du régime égyptien. Ben Bella veut obtenir 5000 pièces d’armement, nécessaires pour poursuivre le combat contre la France. Mais Amer se dérobe. Il explique au dirigeant algérien que l’Egypte a besoin de toutes ses armes et que l’armée a déjà distribué à la population tout ce qu’elle avait en surplus. C’est que l’Egypte nassérienne s’attend au pire. Les préparatifs d’une attaque tripartite franco-anglo-israélienne sont déjà très avancés.
Par Maâti Monjib
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C’est connu. Hassan 2 alors prince héritier a vendu la mèche aux Français. Inaugurant ainsi une longue carrière de traître.