Dans ce texte écrit à la première personne, l’auteur part à la recherche d’un mythe : celui du célèbre anthropologue Michaux-Bellaire qui séjourna quelques années, il y a près d’un siècle, à Salé…
Il y a plus de 20 ans, j’avais trouvé une lettre écrite par Michaux-Bellaire et adressée à l’éditeur d’une revue dont je ne me rappelle plus le nom. Mais je me rappelle bien du lieu. C’était la salle des archives dans l’ancien bâtiment de la Bibliothèque nationale à Rabat. L’auteur avait pris soin d’ajouter à la fin de sa lettre son nom et son adresse (Sidi-Mghit, Salé). J’avais griffonné l’adresse sur un calepin pour pouvoir localiser plus tard cette maison, où Michaux-Bellaire passa quelques années. J’avais beau chercher cette petite note, en vain. Elle était introuvable malgré deux déménagements. Depuis ce moment, je guettais toute information sur la maison de Michaux-Bellaire à Salé. Ce fut une longue enquête urbaine.
Le Maroc d’avant et du début du Protectorat
Edouard Léon Michaux-Bellaire (1857-1930) est un célèbre sociologue-anthropologue français dont les écrits et études ont contribué largement à la connaissance de la société marocaine d’avant et du début du Protectorat. Né à Rouen, le 3 novembre 1857, il fit ses études à Strasbourg. En 1884, il s’installa à Tanger et commença à étudier la structure de la société urbaine de la ville du Détroit et son arrière-pays. En 1894, il fut nommé agent consulaire dans une ville située un peu plus en profondeur au nord du Maroc : Ksar-el-Kébir, où il habita pendant une dizaine d’années.
Par Jamal Hossaini-Hilali
Lire la suite de l’article dans Zamane N°129/130