A Genève, face à la Commission des droits de l’Homme, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) devrait aborder, d’ici la semaine prochaine, un point noir dans les relations entre le Maroc et l’Algérie : le drame des familles marocaines expulsées d’Algérie en 1975. Les avocats de l’OMDH vont en effet plaider en faveur de milliers de familles marocaines ayant été victimes de cette décision arbitraire, accompagnés notamment de nombreux représentants de ces familles. L’Algérie encourt donc possiblement des sanctions judiciaires.
Pour rappel, après la Marche verte de Hassan II, Houari Boumédiène, très fâché, a répliqué avec la « Marche noire ». Le 18 décembre 1975, en effet, le président algérien décide l’expulsion des Marocains résidant en Algérie. A l’époque, ils sont nombreux à s’être établis chez le voisin de l’Est. La plupart y ont fondé une famille et acquis des biens. La décision de l’Algérie a donc des conséquences dramatiques pour cette population. Dépossédés de leurs biens, ces expulsés marocains perdront tout et ne seront jamais indemnisés tandis que les familles mixtes seront séparées pendant de nombreuses années, certaines jusqu’à aujourd’hui. Sans compter également de nombreux cas de « disparition ». En tout, environ 45.000 familles marocaines ont été expulsées.
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