Dans le cadre de la 28e session du Conseil des droits de l’Homme, tenue à Genève du 2 au 27 mars, le CNDH a présenté hier un argumentaire contre la peine de mort au Maroc. Le Secrétaire général du Conseil, Mohammed Essabbar, a rappelé que cette sentence a été vaine pour prouver son efficacité : « La peine de mort demeure une peine non dissuasive qui est parfois utilisée à des fins politiques et n’est point compatible avec les tendances modernes des politiques punitives ». C’est ainsi qu’une harmonisation de la législation pénale s’impose. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU appelle d’ailleurs le Maroc à « adhérer au deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort ». Il rappelle aussi au pays de « voter en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un moratoire sur la suspension de l’exécution de la peine de mort, ceci dans la perspective de son abolition ». En effet, la peine de mort au Maroc a été appliquée pour la dernière fois en 1993, à l’encontre du commissaire de police Tabit. En revanche, elle est encore prononcée et le sort de quelque 120 condamnés à mort reste encore incertain.
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