Le colonel major Aida Tamek est décédé ce matin à Assa-Zag, dans le sud du Maroc. Le doyen de la famille Ahl Tamek est aussi ancien membre de la résistance contre l’occupation française et espagnole.
Né en 1925, Aida Tamek est l’enfant de deux résistants. Sa mère, Bouchra Men El Hafed, a été la première dame à avoir le titre de « Cheikha des quarante » en tant que membre du comité dirigeant de la tribu d’Aït Oussa. De son côté, Aïda Tamek a rejoint les rangs de l’Armée de libération du Sud en 1955 en tant que bénévole. Il a évolué par la suite en occupant différentes responsabilités, jusqu’à devenir major avant de partir à la retraite. Parmi les grandes batailles qu’il a menées contres la colonisation française et espagnole, on retient celle de Tafoudart ou encore le siège du camp militaire espagnol de Tiliouine dans la région de Draâ, entre autres.
Aida Tamek a également participé à la Guerre des Sables en 1963. Il est connu notamment pour l’efficacité des opérations qu’il a dirigées, bien qu’il n’ait jamais bénéficié d’une formation militaire académique. Il a toujours été redouté des séparatistes également, vu qu’il les a infiltrés à Tan-Tan et à Assa-Zag, puis les a poussés à la défaite, avant la signature de l’accord de cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario, en 1991.