Depuis quelques mois, les relations entre les deux pays traditionnellement alliés ne connaissent pas de dégel. Les coopérations sont suspendues et les partisans du réchauffement commencent à trouver le temps long. La rupture est-elle vraiment consommée ?
L’attaque du siège du journal satirique «Charlie Hebdo» en plein cœur de Paris, vient de faire au moins onze victimes ce matin. Un drame qui dont les services de sécurité devraient forcément rendre des comptes. La fusillade de Paris vient nous rappeler les difficultés auxquels ils sont confrontés. Interrogés il y’a quelques jours par Le Figaro.fr, des sources sécuritaires françaises avaient déjà exprimés leurs inquiétudes liés au gel de la coopération avec le Maroc «Cette rupture des relations n’est pas sans conséquence opérationnelle […] aucune commission rogatoire internationale n’est plus exécutée et toutes les enquêtes restent au point mort jusqu’à nouvel ordre». Vu de France, l’autre handicap concerne la pénurie de renseignements venant du Maghreb et du Sahel, dont les services marocains seraient les principaux fournisseurs. Comment en est-on arrivé là ? Pout l’auteur du Figaro.fr, il ne fait aucun doute sur l’origine de la brouille. Tout a commencé le 20 février dernier, jour où sept policiers français se sont rendus chez l’ambassadeur du Maroc pour remettre une convocation judiciaire à Abdellatif El Hammouchi, patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). Le Marocain avait fait l’objet de plainte pour actes de tortures. Depuis, les accrocs se sont multipliés malgré les tentatives de l’Elysée et du quai d’Orsay d’apaiser la situation. Toutefois, une source gouvernementale précise au média en ligne l’existence de «circuits de secours» entre services des deux pays. Il s’agirait d’une toile tissée par des individus devenus amis d’un côté comme de l’autre. Un réseau qui est peut être le dernier vestige d’une alliance indéfectible depuis l’indépendance du Maroc en 1956.