Dans le contexte du tremblement de terre qui a frappé le Haut Atlas, et dans le cadre de la reconstruction, ce qu’il faut reconstruire, ce sont les douars. Et en priorité.
Il serait utile que les intervenants dans la reconstruction lisent la partie du rapport de la commission sur le modèle de développement relative au douar en tant qu’unité territoriale de base. Le NMD (nouveau modèle de développement) prône une réorganisation territoriale innovante mettant le citoyen au centre des politiques publiques et permettant une desserte plus efficiente des services publics, jusqu’au plus petit douar. Cela nécessite de reconnaître le douar comme unité territoriale de bas (au sens de lieu de collecte d’information sur les populations, les terroirs et les ressources naturelles) et comme lieu de vie délimité et aménagé, tout en tenant compte des dynamiques de développement propres à ces espaces. À cet effet, la création d’observatoire dédié à la collecte de l’information au niveau de chaque douar permettra de disposer de données fiables à même d’éclairer les choix de politiques publiques au niveau local. Il s’agit, également, de cristalliser autour du douar les mécanismes de la démocratie participative et d’en faire le premier lieu de délégation des services publics aux Marocains. La mise en place de commissions au niveau de la commune comprenant des représentants des différents douars, sera opportune pour assurer une articulation dynamique entre les lieux de vie et les échelons de décentralisation administrative. Une telle action permettra de créer un cadre favorable pour encourager l’identification et le développement, par la société civile locale, d’émergences qui répondent aux principaux défis territoriaux.
Par Hassan Rachik
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