Les Anglais dominaient le monde grâce, surtout, à leur puissance maritime. Tous les ports étaient donc bons à prendre. Les ports marocains situés sur les routes stratégiques des navires anglais n’ont pas échappé à leur domination. Un homme du sultan va aller à leur rencontre : Ben Haddou âtar.
Nous sommes en 1682. La ville de Tanger est toujours sous occupation anglaise. Le sultan alaouite Moulay Ismaïl est au pouvoir depuis une décennie, au cours de laquelle il avait fait de la libération des ports occupés une priorité et un défi majeur dans sa bataille pour unifier le pays et le débarrasser de l’occupation étrangère. Jusque-là, il avait réussi à libérer Mehdia, Assilah et Larache et ne comptait pas s’arrêter là. Mais Tanger, c’est une autre paire de manches. C’est que pour l’Angleterre, puissance maritime dominante, Tanger représente un atout stratégique crucial et la clé de la Méditerranée, Gibraltar n’étant pas encore sous souveraineté britannique. D’où l’intransigeance des autorités anglaises et leur refus d’évacuer la place malgré de longues années de négociations. Contrairement aux idées reçues, Moulay Ismaïl n’était pas un adepte de la violence, pour qui le premier réflexe consistait à dégainer son glaive. En fait, il ne recourait à la force qu’en dernier recours, après avoir épuisé toutes les options pacifiques. Et le cas de Tanger le montre parfaitement.
Par Mohamed El Mansour
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