Le célèbre empereur a longtemps fait du Maroc un enjeu stratégique pour gagner la bataille qu’il livrait à la Grande Bretagne. En face, le royaume chérifien a joué la montre pour se sortir d’une situation très mal engagée.
Louis Napoléon-Bonaparte est le fils de la révolution française qui, en 1789, avait promis liberté, égalité et fraternité pour les Français, mais aussi pour le genre humain dans son ensemble. Mais voilà que moins de dix ans après le glorieux soulèvement de la Bastille, cette révolution s’est transformée en un élan d’expansionnisme sans précédent. Une fois libérée de l’ancien régime féodal, la France révolutionnaire entendait en effet exporter sa révolution pour les peuples opprimés d’Europe, puis de la Méditerranée avec ses deux rives, la chrétienne comme la musulmane.
Au début fut la conquête de l’Egypte
Napoléon Bonaparte avait un grand projet pour la France. Il voulait la doter d’un empire continental pour couvrir toute l’Europe et s’étendre de la Mer Baltique au détroit de Gibraltar. Avec une armée de terre formidable, il a pu battre les armées européennes une après l’autre. Mais L’Angleterre, garante traditionnelle de l’équilibre des forces sur le continent, n’avait pas l’intention de se laisser faire. Elle n’avait pas les armées de terre de Napoléon mais elle disposait d’une marine toute puissante qu’elle entendait utiliser pour briser les ambitions expansionnistes de son ennemi continental. C’est ce qui explique qu’en mer Méditerranée en particulier, la politique de Napoléon était vouée à l’échec aussi longtemps que les Anglais contrôlaient les voies maritimes.
Par Mohamed El Mansour
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