En 1912, le pays zayan est ciblé par les opérations de « pacification » menées par les troupes du protectorat français. Les Zayan résistent et gagnent des combats. Mais cet entrain des farouches zayanis finit par se retourner en une soumission aux malins desseins des occupants.
Les Français commencent la conquête du Maroc bien avant la signature du traité de Protectorat en mars 1912. Ils occupent des parties du territoire marocain à l’Est dès 1903, puis s’attaquent à Casablanca et à la Chaouia à partir de 1907-1908. Dès cette époque et bien avant que les Zayan ne soient directement menacés, le grand caïd Moha Ou Hammou Zayani envoie ses cavaliers soutenir les combattants chaouis. Mais dès 1912, le chef des Zayan se rend compte que ses inquiétudes étaient justifiées. Ainsi, en avril 1912, a lieu la grande bataille de Tafoudayt, puis celle de Zaouïat Sidi Abdesselam. Deux ans plus tard, Moha Zayani est attaqué au cœur même de son territoire, Khénifra. Celle-ci est occupée par les forces de conquête en juin 1914. Zayani, qui fait évacuer sa ville avant l’arrivée de l’ennemi, entame une résistance désespérée, mais héroïque, qui va durer sept longues années. Le déclenchement de la Première Guerre donne un véritable coup de main au chef Zayan, car les nouveaux maîtres sont obligés de rapatrier en France l’élite de leurs troupes engagées au Maroc. La France est menacé par les Allemands. Mieux, une bonne partie des recrues marocaines du Protectorat est envoyée également sur les théâtres européens des combats.
Par Maâti Monjib
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