Il y a très exactement 56 ans, le 21 mai 1960, Abdellah Ibrahim quittait ses fonctions à la tête du Conseil du gouvernement. Retour sur le parcours remarquable d’un homme qui aura marqué la gauche à sa façon.
Dans l’imaginaire collectif, celui qui était président du Conseil de 1958 à 1960, Abdellah Ibrahim, renvoyait à une séquence où le pouvoir exécutif était bicéphale, partagé entre le roi et le Chef de gouvernement, après deux premiers ministres, valeureux certes, mais effacés, Mbarek Bekkai et Ahmed Balafrej. Le gouvernement Abdellah Ibrahim qui, malgré le temps imparti, avait entrepris une politique volontariste en matière économique, avec le jeune et hardi ministre de l’Economie, Abderrahim Bouabid, une action engagée dans la sphère diplomatique et des réformes sociales. C’est aussi le gouvernement auquel il a été mis fin par des procédés que d’aucuns qualifieraient de nos jours de coup d’Etat. Dans ses mémoires, Aherdane parle d’encerclement du palais par les blindés sur ordre du prince héritier, Moulay El Hassan, pour forcer le roi Mohammed V à mettre fin au gouvernement de Abdellah Ibrahim. Ce gouvernement est dissous, laissant les pleins pouvoirs au roi, secondé par le prince héritier, qui allait devenir le vrai chef de l’Exécutif.
Par Hassan Aourid
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