Les coquilles d’escargots préhistoriques peuvent-elles nous renseigner sur l’évolution du mode de vie en Afrique du Nord. Apparemment oui, selon une étude archéologique américaine menée au Nord-Est du Maroc, il y a maintenant plusieurs semaines. Les résultats de celle-ci (« La transition environnementale et culturelle pendant l’Holocène à Ifri Ouadadane ») ont récemment été présentés à Baltimore (Etats-Unis) au cours de la réunion annuelle de la Geology Society of America, et démontrent que les coquilles recueillies sur le site marocain dateraient de l’Holocène. Elles sont donc âgées de 6.700 à 10.800 ans. Or, c’est au cours de cette période que les Hommes sont passés d’une alimentation faite de chasse et de cueillette à une alimentation de produits issus de l’agriculture.
Qu’est ce qui a bien pu favoriser cette transition ?« Avec l’analyse des isotopes de l’oxygène de ces coquilles, nous avons des preuves d’un changement climatique naturel important. Les isotopes de ces coquilles ne sont influencés que par les températures et l’eau et pas par les humains », selon la meneuse de cette étude, Yurena Yanes, professeur-assistant en géologie à l’école des Sciences de l’Université de McMiken aux Etats-Unis. Cette évolution du mode de vie a donc été déclenchée par une transition climatique (passage d’un climat froid à plus chaud) et non pas seulement à cause de l’accroissement naturel des Hommes.
Afin d’aller plus loin et de décrypter les interactions de l’Homme et son climat, Yurana Yanes compte élargir son champ de recherche à une partie de la région étudiée et à une partie de l’Afrique du Nord.
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