Les révélations sur les rapports obscures entre le régime algérien et Hassan II se poursuivent. Après celles du général Khaled Nezzar qui concernent l’extradition du chef du GIA en Algérie, c’est au tour de Allal Taalbi, membre du Conseil national de la Révolution algérienne de s’exprimer. Taalbi revient sur l’assassinat de son ami Mohamed Boudiaf, tombé sous les balles le 29 juin 1992 alors qu’il occupait la charge de président du Haut Comité d’État. La thèse officielle algérienne évoque un acte isolé d’un militaire sympathisant avec les islamistes. Allal Taalbi, dans un entretien à Canal El Khabar, exclut cette version et accuse certains agents des services secrets algériens d’être à l’origine du meurtre de Boudiaf. Pour lui, la proximité entre Boudiaf et Hassan II, l’attachement de l’ancien président algérien au Maroc où il a vécu, et sa position anti-polisario sur le dossier du Sahara, sont autant d’éléments qui ont pu mettre la vie du « président » en danger. A l’été 1992, Boudiaf a prévu de ses rendre au Maroc dans le but de célébrer le mariage de l’un de ses fils. A ce sujet, Taalbi explique « l’ancien président des services secrets Mohamed Mediene, alias Taoufik Mediene, a tenté de l’empêcher de voyager, car ils l’ont soupçonné qu’il allait visiter le Maroc pour avoir des contacts avec Hassan II ». Une hypothèse renforcée par l’inimitié alors à son paroxysme entre le chef d’Etat et ses services. Les langues se délient mais l’histoire n’a sûrement pas fait toute la lumière sur cette obscure décennie noire algérienne.
Aucun Résultat
View All Result