Les services de sécurité français seront encore une fois pointés du doigt. Chérif Kouachi, un des trois suspects dans l’attentat qui a frappé hier matin le siège du journal Charlie Hebdo, n’est pas inconnu des services antiterroristes français. Il a été arrêté en janvier 2005, dans le cadre d’une enquête sur la filière de recrutement jihadiste dite des « Buttes Chaumont », dans le XIXe arrondissement de Paris.
Février 2005, le quotidien français Libération publiait en effet un travail d’investigation détaillant le fonctionnement de ce réseau jihadiste. Cette année-là, Benyettou est incarcéré pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Âgé de 23 ans à l’époque, l’homme avait recruté puis envoyé plusieurs jeunes du XIXe arrondissement pour faire le jihad en Irak. Le lendemain de l’arrestation de Benyettou et d’un certain Bouchnak, la police met le grappin sur un autre membre du réseau, Chérif Kouachi. Libération, rapportant les propos du procureur de la République, précisait que les trois hommes avaient « fomenté des projets d’attentats sur le territoire national contre des intérêts français et étrangers ». Le quotidien, citant le parquet, rajoutait que « le fragile Kouachi, soucieux de ne pas passer pour un lâche », avait juste évoqué une hypothétique vengeance contre un commerce juif qui l’avait « viré ». Selon le témoignage de Vincent Ollivier, son avocat à l’époque, Chérif Kouachi ne cessera « de remercier la justice de l’avoir mis en prison. Depuis, une boule a disparu de son ventre ». Mais, la tentation du jihad aurait fini par l’emporter.
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