Le 4 janvier 1961 est certainement une date marquante dans les relations cubano-américaines, puisqu’il symbolise la rupture diplomatique entre les deux pays. Pour comprendre ce qui s’est passé, il faudrait savoir que Cuba a été contrôlée par les Américains, après la défaite des Espagnols en 1898. Cette année-là, le traité de Paris signé le 10 décembre marque la fin de la guerre entre les États-Unis et l’Espagne qui en est sortie perdante. Les USA occupent ainsi Cuba, au même titre que Porto Rico. Les troupes sont vite retirées de La Havane, en 1901, mais le Congrès américain fait voter un amendement lui permettant de garder un pied à Cuba. C’est dans le cadre de ce protectorat que les États-Unis ont pu constituer leur base navale à Guantanamo. La baie est soumise au bail permanent par les Américains, à partir de 1936. 23 ans après, Fidel Castro devient Premier ministre en février 1959. Un an plus tard, la Guerre froide bat son plein sur le continent. Dans ce contexte, Castro procède à la nationalisation des entreprises américaines à Cuba, en même temps qu’il importe du pétrole russe. Les Soviétiques deviennent le premier partenaire de La Havane. Washington réagit le 3 janvier 1961 en rappelant ses ressortissants installés à Cuba à regagner leur pays. La tension se confirme le lendemain quand les États-Unis annoncent la rupture de leurs relations diplomatiques avec Cuba. En 1962, cette rupture sera accompagnée d’un embargo économique qui durera plus de 50 ans, avant l’annonce de sa levée en décembre 2014.
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