D’origine algérienne, la famille Khatib a épousé l’histoire marocaine du XXème siècle. Ses membres deviendront des commis de l’Etat, des hauts gradés, des ministres. Des dévoués à la monarchie.
Il est étonnant qu’une famille d’origine algérienne puisse être makhzénienne, voire un point de confluence d’autres familles du Makzhen par moult alliances, dont les Benslimane, les Hassar, les Alaoui, ou autres familles influentes, les Boujibar (ancien ministre de la Défense d’Abdelkrim El Khattabi), et, plus important, être avec la famille royale dans des moments cruciaux, voire être à l’origine de grands choix du royaume chérifien, dont celui du parrainage des islamistes du PJD, ou, bien avant, du Mouvement populaire, avec un certain Mahjoubi Aherdane, au lendemain de l’indépendance, pour se dresser contre l’hégémonie du Parti de l’Istiqlal.
Abdelkrim Khatib a fait partie de l’équipe médicale qui a opéré le roi Mohammed V dans la clinique royale le 26 février 1961. C’est lui qui a procédé, vainement, au massage cardiaque de son illustre patient. Le Mouvement populaire, plus sur instigation d’Khatib que d’Aherdane, a été une composante essentielle du Front pour la Défense des Institutions Constitutionnelles (FDIC), parti du pouvoir. En 1963, c’est Abdelkrim Khatib qui déjoue un complot contre Hassan II, quand un officier syrien, de connivence avec l’UNFP, a vendu la mèche à Khatib.
Par Hassan Aourid
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