Depuis des millénaires, les habitants du Maroc jonglent avec les aléas climatiques. C’est surtout les épisodes de sécheresse qui inquiètent le plus dans un pays dépendant de l’agriculture irriguée. Problème, ce phénomène est de plus en plus récurrent et le royaume continue de chercher la solution miracle…
Le cas du Maroc inquiète. Les experts s’accordent à prédire de sombres perspectives climatiques le concernant. Récemment, c’est le World Resources Institute, basé à Washington, qui place le royaume parmi les 20 pays au monde les plus menacés par le stress hydrique. Les scientifiques américains précisent que lors des deux prochaines décennies, le taux de variation des précipitations connaîtront une diminution de l’ordre de 20 à 40 %. En clair, les épisodes de sécheresse devraient devenir la norme par rapport à ce que nous avons connu tout au long du XXème siècle. Pourtant, au moment de prendre son indépendance, l’Etat est déjà bien conscient de la gravité et de l’impact de la sécheresse sur l’avenir du pays. Des mesures ont été prises pour tenter d’endiguer, ou ne serait-ce que d’atténuer le phénomène. Des actions plus ou moins efficaces qui sont de toute manière aujourd’hui dépassées face au réchauffement climatique effréné, qui s’abat sur le Maroc et l’ensemble de la planète. Cette année 2022 s’apparente comme celle, charnière, qui pourrait nous faire basculer dans la réalité de demain. Le royaume traverse ainsi le pire épisode de sécheresse depuis celui du début des années 1990.
Par Sami Lakmahri
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