La civilisation égyptienne a rayonné durant des millénaires dans le bassin du Nil. Des traces de sa culture paraissent désormais certaines bien plus à l’ouest. Les anciens habitants du Maghreb et du Maroc ne l’ont pas ignorée.
Divinités partagées, architectures ressemblantes, origines linguistiques communes ne sont pas de simples coïncidences. Dans l’Antiquité, et même bien avant, les rapports entre Amazighs et Egyptiens sont bien trop étroits pour qu’ils soient aujourd’hui négligés. La fascination qu’exerce l’égyptologie est sans limite, à l’image de la grandeur d’une dynastie plus que trois fois millénaire. Les mystères des pyramides, les prouesses en ingénierie, l’agriculture ou encore l’écriture font des Egyptiens antiques l’un des peuples les plus remarquables de l’histoire de l’humanité. Mais un peuple, aussi brillant soit-il, n’est jamais isolé. Il évolue dans un environnement où il est forcé de cohabiter avec d’autres, dont l’œuvre est peut-être moins connue. C’est ainsi que l’Egypte du IIIème millénaire connaissait l’existence de peuples situés à l’ouest du delta du Nil. Nommée «Tehenus», soit les occidentaux, cette population est composée, d’après les gravures égyptiennes, des «Meshouechs» et des «Lebous», nom d’origine des Libyens. Mais si à cette époque les peuples et leurs cultures sont déjà bien séparés, cela n’a peut-être pas toujours été le cas. Si l’on remonte encore plus loin dans le temps, certaines théories des migrations humaines accordent aux Amazighs et aux Egyptiens une origine commune.
Par Sami Lakmahri
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