Les attaques meurtrières du 11 septembre 2001 ont eu d’importantes conséquences sur l’image de l’islam en Occident, mais également sur les rapports entre ce dernier et les mondes arabe et musulman.
Le 11 septembre 2001, des islamo-nationalistes radicaux, dont la majorité est de nationalité saoudienne, provoquent un véritable choc planétaire. Une grande partie de la presse occidentale ne tarit pas de superlatifs et d’adjectifs plus forts les uns que les autres. Des médias annoncent aussi la fin d’une ère de l’histoire de l’humanité et la naissance d’une nouvelle. On y parle aussi de « cataclysme », « d’apocalypse » et de guerre de religions. Certains médias semblent oublier que la guerre occidentale contre l’Irak avait fait, quelques années plus tôt, des dizaines de fois plus de morts et des milliers de fois plus de dégâts que le 11 Septembre. Et les victimes en Irak ont été aussi innocentes que ceux de New York. En vérité, ce qui a impressionné une partie de l’opinion occidentale, habituée à voir les arabes comme un peuple sous-développé et simple consommateur de la technologie moderne, c’est la haute précision technique de l’opération, son caractère novateur en tant que tactique de guerre et sa performance militaire diabolique. De fait, c’est la première attaque contre l’Amérique continentale depuis près de deux siècles. La définition habituelle de l’Occident -en tant que civilisation et non en tant qu’ensemble géographique- associe souvent aux traits historiques classiques d’Europe et des peuples européens, la modernité politique (démocratie), culturelle (sécularisation des mœurs, individualisme) et scientifique et matérielle (technologie). Cette civilisation occidentale est en passe d’imposer, au début du troisième millénaire et depuis des décennies déjà, son way of life sur le plan planétaire. C’est ce qu’on appelle la « globalisation ». Mais il serait plus précis de parler d’occidentalisation du monde.
Par Maâti Monjib
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