Au fil de l’actualité ou du passé proche, nous voyons surgir la question du nom à travers des polémiques suscitées par certaines décisions administratives. Déroulons de manière régressive quelques exemples symptomatiques.
Au mois de février dernier, le ministère de l’Intérieur publia un communiqué interdisant l’usage des « cartes de chorfa » qu’on qualifia de « caduques et illégales ». La presse parla d’une perquisition opérée par la police dans une imprimerie casablancaise qui produit de fausses cartes de chorfa. On rapporta aussi des informations sur les abus de pouvoir et les « business » liés aux documents en question. D’un autre côté, on évoqua les réactions de certains groupes de chorfa qui estiment ne pas être concernés par la nouvelle mesure parce que leurs naqîb (syndics) sont nommés par dahir royal… L’identité dans le milieu des chorfa fait l’objet d’un débat public qui a fait son entrée dans l’enceinte parlementaire. En janvier dernier, Ahmed Zaïdi présenta au nom de l’Union Socialiste des Forces Populaires une proposition de loi interdisant aux services de l’état civil d’accoler les titres révérencieux de Sidi, Moulay ou Lalla aux prénoms de chorfa. La proposition fut refusée par la commission concernée au sein du Parlement.
Par Abdelahad Sebti
La suite de l’article dans Zamane N° 55