L’Unesco (Organisation des Nations Unis pour l’Education, la Science et la Culture) n’a pas tardé à exprimer son étonnement face à la destruction complète du Café Maure, dans le quartier des Oudayas à Rabat. La destruction, la semaine dernière, du célèbre café avait surpris par son ampleur et sa soudaineté. Riverains, associations, architectes et hommes politiques avaient alors vivement réagi et interpellé les autorités locales. Ces dernières avaient expliqué que la destruction du patrimoine entrait dans le cadre du programme de réhabilitation de l’ancienne médina de Rabat, et que le site allait être reconstruit à l’identique. Par ailleurs, Mohamed Sedikki, maire de la capitale, avait affirmé que «les responsables de l’Unesco au Maroc n’affichent aucune objection à ce chantier», lors de la dernière session des travaux de la session extraordinaire du conseil de la ville. Car l’avis de l’organisation onusienne compte depuis que Rabat a été classé patrimoine mondial en 2012. A ce titre, la ville a l’obligation, selon les protocoles de l’Unesco, d’avertir l’organisation dans le cas de chantiers impliquant le patrimoine. Pourtant, dans une communication datant du 17 juillet dernier, Mechtild Rössler, directrice du centre du patrimoine mondial de l’Unesco, affirme n’avoir été informé qu’à «différents médias d’un projet visant à la démolition – pour une future reconstruction – du Café maure de la Casbah des Oudayas». L’Unesco précise que «conformément au Paragraphe 174 des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, nous vous adressons ces informations afin de nous permettre de vérifier, avec vos autorités concernées, leur contenu». L’Unesco confirme par ce biais qu’elle n’a pas été sollicitée malgré les procédures établies et signées par la ville de Rabat.
Aucun Résultat
View All Result