Le 23 décembre dernier, la formation politique espagnole PODEMOS s’est exprimée sur la restitution de Sebta et Melillia au Maroc. Depuis, les polémiques n’ont pas cessé d’enfler.
L’anticolonialisme peut encore faire tiquer ou provoquer de la colère. Telles sont les réactions ayant suivi le post d’un tweet daté du 23 décembre, sur le compte de la section de PODEMOS (parti politique d’extrême gauche) à Anchuelo, une commune près de Madrid. Dans son tweet, le parti des anciens Indignés estime que « pour normaliser les relations et dépasser des siècles d’oppression, l’Etat [Espagnol] doit rendre Ceuta et Melilla au peuple marocain, voisin et frère ». Hier dimanche, l’agence EFE rapportait que la section du parti à Sebta a réagi en niant tout appui à cette position. Par la même occasion, la section de PODEMOS à Sebta va jusqu’à nier l’existence même d’une section du parti à Achuelo. Dans son communiqué, elle insiste sur le fait que les revendications de la section d’Achuelo « n’ont rien à voir avec la ligne politique » de PODEMOS, d’autant plus que« Ceuta comme Melilla à égalité font incontestablement partie de l’intégrité territoriale d’Espagne ».
Pourtant et depuis sa campagne aux élections européennes de mai 2014, le leader du parti, Pablo Iglesias, exprime son intention de vouloir poser le débat sur le démantèlement des frontières qui séparent le Maroc des deux présides espagnols. En Espagne, PODEMOS est désormais un parti qui compte. La formation est de plus en plus populaire, car elle pose dans le débat espagnol des questions liées à la justice sociale, tout en défendant également les principes de souveraineté. D’ailleurs, la section de PODEMOS à Sebta estime que seule la population du préside est à même de décider de son sort.