Un rapport de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche fait état de 290 sites historiques endommagés en Syrie, à cause de la guerre.
Sorti en décembre courant, le rapport de base sur des images satellitaires montrant les ravages causés par les bombardements et les attaques sur les sites historiques de ce pays ravagé par la guerre. Sur les dix-huit zones citées, six sont répertoriées par l’UNESCO et ne sont pourtant pas épargnées par les frappes. Certaines ont complètement disparu de la carte. En principe, ces lieux sont censés être protégés, même en situation d’instabilité. Mais, comme dans beaucoup de conflits, cette règle n’est pas respectée : les hommes de l’Armée syrienne libre ou de l’armée régulière du régime de Bachar El-Assad se retranchent souvent dans ces sites historiques, avec l’intention de se mettre à l’abri des attaques de l’autre camp. Mais, ils n’y échappent pas et les vestiges patrimoniaux payent eux aussi les frais de ces violences. Parmi les zones touchées, le rapport précise que certaines sont visées également par les jihadistes de Daech.
Trois ans de guerre en Syrie ont suffi à générer des conséquences irréversibles, sur le plan humanitaire mais aussi patrimonial. Ce nouveau rapport n’est pas le seul réalisé par une institution de l’ONU, pour tirer le signal d’alarme concernant le patrimoine historique menacé dans le pays. Toutefois, il s’agit du plus récent et du plus accablant, depuis le début de la guerre en 2011.