C’est l’histoire d’une princesse qui a de qui tenir. Tamima, fille de l’illustre sultan almoravide Youssef Ibn Tachfine (1060-1106) et de la non moins célèbre «reine» Zineb Nefzaouia (1040-1117), a certainement profité d’une éducation de haut rang. Citée par Ibn Khaldoun, la princesse et poétesse Tamima se distingue par d’étonnants discours d’ouverture au progrès social. Une attitude tellement décalée pour l’époque, qu’elle déclenche, selon l’historien du XIVème siècle, les foudres d’Ibn Toumert (théologien instigateur de la conquête almohade) qui s’en servira dans ses prêches enflammées, accusant les almoravides de débauches et d’écarts intolérables aux yeux de l’Islam. Tamima qui aurait parfait son érudition à Al Andalous, était également une poétesse reconnue. En outre, et de même que sa mère en son temps, celle qui été aussi appelée Oum Talha, aurait assisté son frère le sultan Ali Ben Youssef (1106-1143), dans la gestion des affaires publiques, financières et politiques de l’état. Une femme d’une influence certaine mais qui ne trouve que peu de grâce dans l’historiographie marocaine.
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