La plus grande difficulté d’un État en proie à un mouvement séparatiste, en général, est celle de poursuivre, au-delà de ses frontières, le groupe armé ennemi. Dans le cas du Maroc, les milices du Polisario peuvent compter sur l’Algérie qui leur sert d’abri après une incursion en territoire marocain. Bien conscient que les FAR ne peuvent, dans cette configuration, lutter efficacement contre les séparatistes, Hassan II tente de sortir de l’impasse. À l’occasion du XVIIIème somment de l’OUA à Naïrobi, le 26 juin 1981, le roi du Maroc prononce un discours offensif où il réclame des solutions pour mettre fin au conflit du Sahara, soit par l’application d’une autodétermination bien que «mensongère par rapport à l’Histoire», soit par une voie plus radicale. Ainsi, le défunt roi s’adresse directement à Alger : «Qu’il se retire quand je dis qu’il se retire ; le gouvernement algérien qu’il me donne une bande de terrain pour poursuivre mes attaquants, mais un tel jeu de cache-cache ne peut plus continuer, ni pour moi en tant que famille africaine ni pour moi pour le gouvernement algérien en tant que famille arabe».
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