On a dit beaucoup de choses sur Si Bensaid Aït Idder, belles, justes, les larmes aux yeux, parfois même perfides. On en dira, encore, beaucoup.
On a beaucoup glosé sur sa communication, sa simplicité, son accent, son débit. Son autobiographie nous rapporte, l’air de ne pas y toucher, que pendant une campagne électorale, une dame du peuple a plébiscité Bensaid du surnom de « Moul l’hanoute » avant de fermer la porte au nez de l’ancien. Comme si « boutiquier » était un terme négatif ou dépréciant. Enfin, pas pour nous, ni pour lui. Nous qui le connaissons, travaillons depuis des décennies avec lui, pouvons témoigner que sa modestie, en fait, était bien plus que ce que le mot voulait ou pouvait dire. Très fier, certes, mais occupant tout l’espace, le périmètre et la consistance de porte-parole d’un groupe, une organisation, un parti, en portant la lettre du message collectif de l’Organisation (OADP), avec ses mots et ses tournures propres, élaborées par les camarades, la direction, l’appareil.
Par Mostafa Meftah
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