Chellah, cette nécropole qui trône aujourd’hui encore sur les hauteurs du Bouregreg, n’a pas connu un passé serein, loin de là. Si son histoire profonde n’a pas encore été écrite, ses ruines parlent néanmoins pour elle.
La madrasa est l’une des plus claires démonstrations de la symbolique de Chellah la Mérinide : le pouvoir en quête de légitimé, l’architecture en parfaite harmonie avec le paysage verdoyant environnant, les ruines hissées au rang des lieux de pèlerinage, tout est relié, structuré, ordonné autour de repères dans l’espace et dans le temps. Voilà ce que ne cesse de révéler ce monument séculaire qui charme toujours par son minaret brillant de toutes les couleurs.
Une inscription de fondation en menus morceaux
Durant l’hiver 1929-1930, Chellah a dévoilé ses premiers secrets. Grâce aux fouilles conduites sous la direction de Jules Borély, chef de service des Beaux-Arts et des Monuments historiques à l’époque, et de la princesse égyptienne Khadija Riaz Bey, les vestiges d’un édifice d’une grande envergure sont mis au jour aux abords immédiats du minaret rehaussé de zellige.
Par Hicham Rguig
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