Retour sur l’histoire, longue et douloureuse, des bidonvilles marocains avec, en point d’orgue, l’évolution du mythique Hay Mohammedi, ex-Carrières centrales.
Les quartiers urbains ont rarement constitué des objets d’histoire. A Casablanca, le Hay Mohammadi est atypique car il est emblématique à plus d’un titre. C’est le phénomène des bidonvilles, lié aux migrations internes et à l’émergence de la classe ouvrière. C’est aussi une contribution décisive de à la lutte nationaliste. Puis, après l’indépendance, le quartier abrite le commissariat de Derb Moulay Chérif devenu un lieu de mémoire des « années de plomb ».
Nous avons choisi de présenter cette histoire à partir de trois textes-repères qui appartiennent à trois genres différents : une enquête sociologique réalisée au niveau national à la fin des années 1940, un roman publié en 1977, et un vaste corpus documentaire en deux volumes (2012, 2014). La recherche coloniale a réalisé deux enquêtes de grande envergure sur la société urbaine marocaine. L’historien et orientaliste Louis Massignon dirigea celle qui s’intéressa aux «corporations musulmanes d’artisans et de commerçants au Maroc» (publiée en 1925) ; le sociologue Robert Montagne dirigea celle qui étudia la «Naissance du Prolétariat marocain» (publiée en 1951).
Par Abdelahad Sebti
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Quelle surprise de voir le tout début de nos quartiers ! je suis né au Bloc Riad Rue 10 Nº 128…
Merci beaucoup pour la conservation et le partage de nos archives historiques que dieu vous protège, et continuez à nourrir notre savoir et compléter notre fierté d être marocain et un vrai casawi chokran jazilane.